Nous avons rajouté une photo à notre album de famille
« De ce roman, insolite et fascinant, qu’il adapta à l’écran en 1965, André Delvaux évoque la trame en ces termes : Dans la maison de repos où il est soigné, Godefroid Fourmivelt tente de décrire la suite des événements qui l’ont mené où il est. Avocat secrètement et désespérément amoureux d’une de ses élèves, Franne, il assiste à l’école au triomphe et au départ de celle-ci ; dix ans plus tard, il est obligé d’assister à une autopsie dans un petit cimetière près de l’Escaut ; le même jour, il retrouve inopinément à l’hôtel Franne devenue comédienne, déçue par la vie et prête à mourir de sa main dès qu’ils se sont l’un à l’autre confessé leurs échecs ; meurtrier jugé irresponsable, on le transfère à l’asile. On ne saura guère si, dans l’enchaînement des événements, la synthèse de la beauté absolue (Franne) et de l’horreur absolue (l’autopsie du cadavre) relève ou non des fantasmes de Fourmivelt, car l’épilogue préserve l’irréalité d’une partie des faits rapportés par l’homme au crâne rasé. Confession hallucinée d’un héros sans cesse déchiré entre rêve mythique et quotidien dérisoire, l’Homme au crâne rasé – emblématique du réalisme magique – est un des fleurons de la littérature flamande contemporaine. » (Le point de vue des éditeurs).
Johan Daisne, né à Gand en 1912 et mort en 1978, fut romancier – Un soir, un train, également adapté à l’écran par André Delvaux, est son autre grand texte – et essayste. Il est l’un des principaux écrivains de la littérature belge d’expression néerlandaise.
DAISNE Johan, L’homme au crâne rasé, roman traduit du Néerlandais par Maddy Buysse, Actes Sud, Babel, 1993, 284 pp., broché, poche, actuellement épuisé chez l’éditeur, un exemplaire disponible à l’Odeur du Book.