Demain paraîtra en librairie Des rêves et autres mélanges de sir Thomas Browne (traduit par Bernard Hoepffner, éditions Vagabonde, 2012).
Bientôt disponible également à l’Odeur du Book.
Thomas Browne ne considérait pas « le monde comme une auberge mais comme un hôpital, non comme un lieu pour vivre mais où mourir ». Se faire une opinion sur l’originalité de ses vues, seuls peuvent s’y risquer ceux qui décident, à ses côtés, de sonder le mystère de la pluralité des voix intérieures qui l’anime.
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Aussi, dans ces quatre essais, le lecteur…
Se demandera s’il est plus facile de rêver de géants que de pygmées.
Et si certains hommes sont morts à force de se pâmer en rêve.
Se demandera si le Nouveau Monde envahira un jour l’Ancien.
Et ce qui arrivera quand nous pourrons marcher jusqu’à Venise à pied sec.
Se demandera s’il est possible d’écrire un dialogue en saxon dont tous les mots viennent du grec.
Et comment une langue se mélange tout en demeurant elle-même.
Enfin, il découvrira la Bibliotheca Abscondita, laquelle contient un grand nombre de «livres, antiquités, images et curiosités remarquables de diverses sortes, rarement voire jamais vus par tout homme vivant à notre époque».
Et ?
Et si les rêves n’étaient que le pâle reflet de la dimension imaginaire qui peuple nos jours, se dérobant à toute interprétation ?
Et si les prophéties, à condition qu’elles ne soient pas fondées sur des décrets fatidiques, ne se limitaient pas aux rapports indicibles entretenus entre la raison et l’extravagance ?
Et si les langues (et particulièrement la langue saxonne) n’aspiraient qu’à une codification illusoire, ne présentant qu’un « exposé de l’univers fait de hiéroglyphes et d’ombres » ?
Et si la rédaction d’un catalogue d’une bibliothèque introuvable fixait plus sûrement que tout discours l’origine de la rumeur ?
Emblème d’une pensée érudite et élégante, sir Thomas Browne (1605-1682) est l’auteur d’essais et de textes en prose aussi énergiques que stimulants, tissés de diverses langues et repoussant les conventions du langage. Pseudodoxia Epidemica, Les Urnes funéraires, Le Jardin de Cyrus et Lettre à un ami, comptent parmi ses écrits, « auxquels il n’est pratiquement rien qui puisse se comparer » (W. G. Sebald), les plus novateurs.
Sur Thomas Browne : « J’ai ressenti le présent de la beauté à travers l’oeuvre de Browne et je désire me reprendre en claironnant les gloires de sa plume. Selon ses dires, il sut jouer aux échecs avec le Diable, sans jamais lui abandonner une seule pièce importante. Il est un novateur mais il n’a pas la prétention d’épouvanter ses lecteurs ou de les altérer ; il est aussi un classique mais sans mimétisme aucun et sans la rigidité d’un rituel ». J. L. Borges, in Sir Thomas Browne (chronique publiée dans la revue Proa, 1925).
La préface du livre cosignée avec Pierre Senges est en ligne sur: http://www.vagabonde.net/spip.php?article48
o Un volume de 96 pages au format 12,5 x 19 cm
o 12 euros
o ISBN 978-2-919067-07-7
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