« Tout ce qui est solide se volatilise » de Marshall Berman, présentation le jeudi 26 avril à 19h à l’Odeur du Book

 

Présentation à l’Odeur du Book

le jeudi 26 avril à 19h00

Tout ce qui est solide se volatilise 

L’Expérience de la modernité

Marshall BERMAN

 En présence du traducteur Julien Guazzini, de Pablo (éditeur des éditions Entremonde) et de Nicolas Vieillescazes (éditeur des éditions Amsterdam et traducteur)

 

Londres et New York se réin­ven­tent, Saint-Pétersbourg sort de terre. La marche en avant de la moder­ni­sa­tion exhume des navi­res de pierre depuis les marais de la Neva ou fait flot­ter des palais de cris­tal dont les ver­riè­res cap­tu­rent les étincelles solai­res d’un monde en révo­lu­tion. Mais la moder­nité détruit et se dévore elle-même, elle menace tout ce qui semble soli­de : d’abord les hommes à son ser­vice et plus tard les formes mer­veilleu­ses qu’elle aura enfan­tées.
C’est l’ambi­va­lence – le regard chan­geant des grands témoins, de Pouchkine, Marx, Dostoïevski ou Baudelaire – que ce livre inter­roge. Au cœur des métro­po­les, les trans­for­ma­tions urbai­nes façon­nent le mode de vie, le reflè­tent, mais four­nis­sent aussi les armes de sa sub­ver­sion. Les bou­le­vards de Haussmann liqui­dent une exis­tence étouffante et unis­sent le pro­lé­ta­riat pari­sien, tout en l’excluant de la scène qu’illu­mine le moder­nisme. Le maca­dam s’ins­talle, les voi­tu­res accé­lè­rent et le vieux Paris n’est plus (la forme d’une ville change plus vite, hélas ! que le cœur d’un mortel).
Voilà un livre d’aven­tu­res, de celles que le siècle pré­cé­dent et celui d’avant encore pro­met­taient, à l’huma­nité entière, à la raison, à l’art. Des aven­tu­res en forme de villes nou­vel­les, des ave­nues tra­cées depuis la péri­phé­rie jusqu’aux cœurs des hommes, des artè­res du chan­ge­ment et de la moder­ni­sa­tion : des feux d’arti­fice dont les lueurs sus­ci­taient l’effroi et la fas­ci­na­tion.

Marshall Berman (1940–2013) essayiste, phi­lo­so­phe, a été pro­fes­seur de scien­ces poli­ti­ques au City College de New York. Il a fait partie du comité de rédac­tion de Dissent et a régu­liè­re­ment contri­bué à la New Left Review, entre autres. Il fut un obser­va­teur pas­sionné de la moder­nité, celle qui a cham­boulé l’ordre ancien, celle qui était capa­ble de tout vola­ti­li­ser. Avec Fredric Jameson, il fut un des cri­ti­ques les plus saga­ces du post­mo­der­nisme.

à paraître le 13 avril 2018

504 p. / 14×21 cm

ISBN 978-2-940426-40-9

 

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