
Aimable clientèle, chers amis,
Alors que nous constatons un nombre croissant de partages sur les réseaux sociaux au sujet de Recyclivre, soi-disant « alternative solidaire à Amazon », nous nous permettons de prendre la parole et de prêcher pour notre chapelle.
D’abord il n’y a pas que Recyclivre, allez voir sur Amazon, les vendeurs se réclamant de la solidarité et de l’écologie pullulent. Recyclivre (comme beaucoup d’autres établissements du même genre) mène depuis des année une rude concurrence à l’égard des libraires, en vendant des livres qu’il n’a pas payés à des prix dérisoires. Aucun travail de libraire n’est fourni, alors que des professionnels indépendants essaient tant bien que mal de survivre dans une conjoncture assez défavorable, en vendant en boutique et/ou en ligne, avec un savoir-faire et une expertise spécifique au métier. Nous vous l’assurons, jamais le marché n’a été aussi dégradé que depuis l’arrivée des vendeurs solidaires et écoresponsables.
Recyclivre n’est pas une coopérative (comme certains croient) mais une Société par Actions Simplifiée (SAS), une entreprise. Il est facile de pratiquer des prix cassés et de verser une petite partie de son chiffre d’affaire à une association lorsqu’on ne paye pas la marchandise que l’on vend, en bénéficiant ainsi de déductions fiscales, et en utilisant de surcroît des arguments très démagogiques (une vraie réussite sur le plan communication, nous en convenons).
Nous ne nous prévalons que de la qualité de notre travail, sans prétendre à être ni des philanthropes ni des écologistes (bien que nous soyons tout à fait sensibles à ces deux démarches). Nous rappelons juste que cela fait des lustres (des siècles?) que les bouquinistes, les brocanteurs, les chiffonniers et les biffins recyclent, ne gaspillent pas, ne polluent pas, créent des emplois et vendent à des prix intéressants.
Merci pour cette mise au point. L’intelligence – dont nous ne sommes pas tous pourvus dans les mêmes proportions – c’est de ne pas s’arrêter au premier mouvement de pensée, de comprendre les effets pervers, les conséquences des conséquences, les externalités… Mais quand on vous jette un peu d’eau bénite à la figure, vous êtes vite aveuglé et la doucereuse impression de faire le bien emporte toute rationalité sur son passage. Relire « l’Empire du Bien ».
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chers amis,, vous avez raison ; j’étais aller les voir à Paris, mais rien n’y est présenté; certes ils ont des livres importants, mais le flou entourant la société n’est pas clair et merci de ces précisions. De toute façon, je n’aime pas la charité obligée, obligatoire. Si j’ai envie de soutenir quelque projet que ce soit, non seulement je le fais comme je l’entends, mais surtout je ne le crie pas sur tous les toits.. Cela ne regarde personne.
j’espère être très bientôt de retour.
Sincèrement
stéphane BOULIN
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Bonjour !
Je suis Romain Salvan, je travaille à RecycLivre comme Community Manager et je viens de voir votre article qui apporte effectivement une réflexion intéressante ! Nous apprécions toujours la critique quand celle-ci est constructive et donc nous vous remercions pour ce retour ! Mais j’aimerais apporter quelques arguments/retours sur votre article !
– Le Charity Business est l’ensemble des opérations médiatiques destinées à recueillir de l’argent auprès du public à des fins caritatives (péjoratif). Nous ne faisons pas de caritatif et ne prétendons pas en faire !
– Effectivement d’autres entreprises se placent sur le même positionnement que nous, cela ne change pas l’impact indéniable que nous avons eu en 10 ans d’existence (1 900 000 euros reversés, 50 personnes en insertion employées par Log’Ins, un service de collecte gratuit par des véhicules électriques).
– C’est tout à fait vrai que nous n’avons ni les connaissances, ni le savoir d’un libraire et nous ne prétendons pas l’avoir. C’est un métier unique demandant des qualités que nous ne possédons absolument pas : conseil du client, connaissance de la littérature et des prochaines sorties etc… Nous avons fait le choix stratégique de vendre uniquement en ligne pour préserver un écosystème : nous ne faisons pas de ventes dans nos ateliers parce qu’il y a de la place pour tout le monde et que nous ne travaillons pas pour toujours gagner plus ! Par contre nous avons commencé à vendre à bas coûts des livres d’occasion en volume à des libraires qui souhaitent diversifier leurs offres avec de l’occasion, et ils en sont très contents !
– RecycLivre assume clairement son positionnement d’entreprise et nous avons même été agrée ESUS (Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale) par l’État, nous plaçant dans le champ de l’Économie Sociale et Solidaire. Nous affichons cet agrément sur notre site Internet et nos différents réseaux sociaux.
– Certes nous ne payons pas pour nos livres les particuliers, mais cette collecte a un coût important pour nous : coût du véhicule/autoroute/amortissement de l’achat, salaire de la personne qui se déplace (puisque nous sommes en entreprise, nous devons payer nos salariés). Certes nous ne payons pas, mais ça a un coût pour nous !
– Aucune déduction fiscale sur le don aux associations. Nous passons ces dons comme des charges et donc sans crédit d’impôt (seul une infime partie : 1% de nos dons sont passés sur ce crédit d’impôt):) L’aspect social est réel et concret dans notre activité.
– Votre dernier chapitre est parfaitement vrai ! Vous faites un travail noble et que tous les membres de RecycLivre respectent ! Cependant, tout le monde n’a pas un libraire à proximité et les libraires dans les grandes villes ne peuvent collecter tous les livres de particuliers. Chaque année c’est 140 millions de livres qui sont jetés juste en France, autant multiplier les acteurs pour éviter ce gâchis de savoir !
Si vous voulez discuter plus amplement je vous invite à vous rendre dans une de nos 7 antennes où chaque personne sera disposée à vous répondre et à échanger avec vous. Et ce serait un plaisir pour nous d’ouvrir un vrai échange !
Cordialement,
Romain de RecycLivre
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